Dominique Durand Romancier
Ce matin du 5 mars 2015, j’émergeais d’une longue année de coma à l’hôpital Percy Clamart et prenais connaissance du diagnostic : l’accident avait provoqué une perte totale de ma mémoire.
Ce matin du 5 mars 2015, je serrais dans mes bras ma propre fille Camille en réalisant qu’elle n’était pour moi qu’une parfaite inconnue.
Pour me reconstruire, je devais reprendre une vie normale, suivre un traitement adapté, mais rien ne s’est passé comme prévu. Sans doute aurais-je dû me méfier ?
Comment aurais-je pu imaginer l’extraordinaire aventure que je venais de vivre des côtes australes jusqu’aux terres gelées du grand continent blanc ? Qui était celle qui m’attendait quelque part, cloîtrée dans une geôle, prisonnière de syndromes étonnants encore plus puissants que les miens.
De ma mémoire chancelante émergeait une seule certitude : je devais la retrouver pour connaître l’incroyable vérité, celle que les plus hautes instances internationales avaient tenté de dissimuler. Je disposais pour cela de très peu d’indices :
Juste quatre lettres qui dansaient jour et nuit dans ma tête, comme une musique entêtante,
Juste quatre lettres, d’une importance capitale pour ma survie :
M I L A